Nous avons rencontré la petite institution de microfinance (IMF) que Nicolas, notre hôte à La Paz, a créée il y a quelques années, ainsi que 2 de ses clients: un menuisier et un fabricant de chaussures. Encore un exemple de réussite d’une IMF qui se préoccupe vraiment de ses clients, mais qui a besoin d’argent pour offrir ses services à encore plus de personnes.
Samedi dernier, nous avons enfourché des VTT avec suspensions pour dévaler la "route la plus dangereuse du monde"… Ca donne des frissons, non? Départ à 4600m, arrivée à 1300m d’altitude. D’abord une vingtaine de kilomètres sur le goudron, avec le trafic, puis une quarantaine sur un chemin de type "chemin blanc", sans voir un seul véhicule: quasiment tout le trafic utilise désormais la nouvelle route goudronnée qui descend dans la vallée d’à côté, et qui n’a été ouverte qu’il y a 18 mois. L’ancienne route est magnifique, il est vrai, mais à vélo, elle n’est pas du tout dangereuse! En tout cas bien moins dangereuse que d’autres routes que nous avons empruntées, comme la piste entre Huancayo et Ayacucho au Pérou par exemple. Par contre, il est vrai qu’on a quand même du mal à imaginer 2 camions se croiser. Au fil de la descente, la végétation apparait, puis se densifie rapidement. En bas, à Coroico, nous sommes arrivés au "paradis" selon Nicolas: un joli petit village, un climat agréable qui permet à beaucoup de choses de pousser: bananes, café, coca, oranges, citron, etc… Nous avons séjourné dans une cabaña luxueuse que Nicolas nous a laissée à disposition. Merci Nicolas!
De retour à La Paz, nous avons rencontré une très grande IMF qui pratique des taux étonnamment bas en comparaison avec les autres IMF que nous avons rencontrées jusqu’à présent.
Nicolas nous a aimablement "remontés" à El Alto (4100m) au dessus de La Paz d’où nous sommes repartis à vélo en direction de Oruro que nous avons atteint en 3 jours au lieu des 2 anticipés. L’altiplano est à peu de chose près plat : les faux plats montant et descendant s’enchainent. 96km le premier jour, le tout entre 3750 et 4100m d’altitude. Pas mal!
Mais hier, nous avons dû affronter un léger vent de face qui a forci dans la journée, et nous avons fait du camping sauvage pour la deuxième nuit de suite, après tout de même 82km, toujours aux mêmes altitudes. La nuit, nous n’avons pas eu froid comme nous l’avions imaginé. Il a quand même fait des températures négatives, puisqu’il y avait un peu de givre sur la tente et dans les bidons d’eau. Le matin, dès que le soleil apparait, il réchauffe immédiatement et agréablement l’atmosphère.
Nous avons franchi la barre symbolique des 15.000km depuis Anchorage et allons le fêter avec le foie gras que mes parents nous ont apporté. Ce matin, nous avons vu des vigognes (membre sauvage de la même famille que les lamas, alpagas et guanacos). Hier, le vent nous a empêché de progresser mais nous a offert un beau spectacle: toute l’après-midi, des petites et grandes tornades nous ont accompagnés.
Demain, nous allons laisser les vélos et partir pour 4 jours de voyage en bus vers les villes de Potosi et Sucre.
PS: Il est un peu plus difficile de trouver une (bonne) connexion Internet en Bolivie... Les photos arriveront plus tard... Patience...
[ Sebastien | Le 28-08-2009 18:12 | 3 commentaires]
[ Blanche neige et le capitaine |
Le 29-08-2009 16:45]
[ Gill |
Le 29-08-2009 11:41]
heureux que cette descente se soit bien passée. Qu'est-ce qui fait la différence de taux dans les prêts des IMF? Bises Vergézoise.
Réponse de Sara & Sébastien
Ce qui peut faire la différence de taux dans les prêts des IMF: leur statut. Certaines sont des ONG, d'autres de banques, etc. Elles sont donc sujets à des régulations nationales et internationales.
Après, on a aussi l'impression que c'est au bon vouloir de chacune. Certaines baissent leur taux, si le client est bon payeur. D'autres, d'une année sur l'autre, les ré-évaluent...
Mais trouver une règle "universelle" sur les taux nous parait bien difficile pour le moment...
[ Liliane |
Le 29-08-2009 09:45]
... et après "la descente infernale", comment êtes-vous remontés? En téléphérique? Et les vigognes, comme celles du Pérou? Et après le foie gras, que reste-t-il du "trésor de guerre"? Bon voyage à Potosi; Bises.
Réponse de Sara & Sébastien
Après la "Carretera de la Muerte", nous sommes remontés 2 jours plus tard avec Nicolas en voiture. En remontant, on a bien senti la température qui se rafraichissait!
Les vigognes sont exactement les mêmes qu'au Pérou...
De notre trésor de guerre, il nous reste encore quelques boites de paté et du chocolat. Nous gardons tout cela pour plus tard, car à La Paz, nous avons trouvé plein de bonnes choses pour manger, mais qui ne se conserveront pas indéfiniment!