... auxquelles nous nous sommes habitués... ou pas...
Depuis notre départ d'Anchorage, nous en avons noté des différences avec notre pays d'enfance, la France. C'est aussi cela qui fait le charme du voyage: découvrir de nouvelles cultures, coutumes, habitudes, modes de vie. Nous vous en avons parfois fait part via ce blog, parfois pas. Voici un récapitulatif, non exhaustif bien sûr! Ceci pourra être perçu comme une critique par certains, mais ce n'est pas l'objet. Le but, c'est de vous transmettre nos impressions sur les choses que nous voyons et vivons qui sont différentes de ce que l'on connait "à la maison" et qui dépendent donc de notre éducation et nos modes de vie en France.
Toilettes
Toilettes sèches et propres dans le grand nord. Toilettes impeccables, accessibles et toujours fournies en papier toilette et savon aux Etats-Unis et Canada.
Depuis le Mexique et dans tous les autres pays, tout a changé: jamais de papier toilette, c'est à l'usager d'apporter le sien, et pas question de le jeter dans la cuvette, auquel cas cela boucherait les conduites. Il faut jeter son papier dans la corbeille qui n'est jamais bien loin!
Pollution
Depuis l'Alaska, les bas-côtés des routes sont jonchés de détritus, plastiques pour la plupart. Certes, aux Etats-Unis et au Canada, il y en a un peu moins, mais il y en a quand même beaucoup, et à coup sûr plus qu'en France. Dans tous les pays, nous avons vu des personnes jeter des emballages par la fenêtre de la voiture ou du bus à bord duquel elles étaient.
Depuis le Mexique, les ordures sont presque toujours "éliminées" par incinération en plein air, les usines de traitement coûtant trop cher...
La pollution atmosphérique visuelle et ressentie a été étonnamment faible au Canada, au Mexique et surtout aux Etats-Unis qui est pourtant un des pays au monde qui rejette le plus de polluants dans l'atmosphère. Nous n'avons pratiquement ressenti aucune gêne respiratoire en traversant Vancouver, San Francisco, Los Angeles ou San Diego. De ce point de vue là, je suis bien placé pour vous dire que la pollution atmosphérique ressentie à Paris est nettement plus élevée. Des explications? Peut-être le fait que les villes ci-dessus sont situées sur la côte, et que les vents poussent les polluants dans les terres? Peut-être que les moteurs diesel de l'Europe rejettent plus de polluants que nous ressentons à vélo que les moteurs essence de l'Amérique du Nord?
Le pire du point de vue de la pollution atmosphérique a été à Mexico, où la pollution ressentie est pire qu'à Paris, ou sur les routes du Guatemala et de l'Equateur où les énormes panaches de fumées noires de presque tous les véhicules nous ont obligés à nous arrêter plus d'une fois.
Ouverture des magasins
Sans rentrer dans la polémique actuelle sur l'ouverture des magasins le dimanche, les faits sont les suivants: en Amérique du Nord, pratiquement tous les magasins sont ouverts tous les jours avec des horaires d'ouverture larges. En Amérique Centrale, quelques magasins étaient fermés le dimanche, et les horaires d'ouverture un peu moins larges. En Équateur et au Pérou, la moitié environ des magasins restent ouverts le Dimanche, et les horaires d'ouverture sont à peine plus larges qu'en France.
Nourriture et mode d'alimentation
Nous avons dégusté d'excellents hamburgers dans des restaurants nord-américains (non dans des "fast food". Nous avons remarqué que les nord-américains absorbent énormément de liquides et sont très souvent un grand gobelet à la main dans leurs déplacements.
En Amérique du Nord et Centrale, les personnes ont des repas légers et mangent beaucoup entre les repas. En Équateur et au Pérou, les 3 repas de la journée sont beaucoup plus copieux, ce qui laisse peu de place au grignotage.
Dans tous les pays, la consommation de boissons gazeuses sucrées est abondante. La bière est omniprésente, mais le vin pratiquement pas consommé en Amérique Centrale, en Équateur et au Pérou.
Douches et savon
Nous avons quasiment toujours dû acheter des jetons pour des douches minutées dans les campings d'Amérique du Nord. Le record: 5 USD (3,60 EUR) pour un droit à l'eau chaude de 5 minutes. Si on coupait l'eau chaude pour se savonner, le temps continuait à être décompté.
En Amérique Centrale, nous avons très rarement eu de l'eau chaude dans les douches des hôtels.
En Équateur et au Pérou, même si l'eau chaude est presque toujours garantie, c'est souvent que nous n'en avons pas eu... Et très fréquemment, l'eau est chauffée électriquement dans le pommeau de la douche: le courant (110 ou 220V) arrive dans une résistance située quelques centimètres au dessus de notre tête alors que nous avons les pieds dans l'eau. Très souvent, nous nous prenons une bonne décharge en touchant les robinets en métal pour régler la douche. L'eau est au mieux tiède.
Plus on va vers le sud, plus le savon sous forme de gel est difficile à trouver. Les gens se savonnent presque tous à la savonnette.
Courants d'air, conservation de la chaleur
Depuis le Mexique, les portes sont rarement fermées. Dans les Andes, quand les restaurants ont des portes, celles-ci restent ouvertes. Le soir, avec une température proche de zéro, mieux vaut ne pas oublier son écharpe et son bonnet andin pour aller au restaurant! Et les habitants sont tous à se plaindre qu'il fait froid!
Concept d'eau potable
Depuis le Mexique, on appelle eau potable l'eau du robinet. Elle n'est jamais vraiment potable, mais les habitants ne le savent pas toujours. Au Mexique, l'eau consommée est toujours purifiée et des livreurs de cette eau parcourent les rues toutes la journée. Ce n'est pas le cas des autres pays où de nombreuses personnes consomment l'eau du robinet.
Modes vestimentaires
Hormis dans les Andes où de nombreuses personnes portent des vêtements traditionnels, la plupart des habitants des pays traversés portent un jean et un T-shirt ou un survêtement. Partout, les touristes occidentaux sont facilement repérables avec leur short et leurs tongs, quelle que soit la température extérieure!
Comportement en société/respect
En Amérique Centrale, en Equateur et au Pérou, nous avons observé que les personnes ne se respectent pas entre elles: dans une file d'attente, on joue des coudes et on se marche sur les pieds sans merci. Dans un magasin, c'est le dernier entré qui est servi en premier, ou celui qui parlera le plus fort et avec le plus d'autorité.
Racisme et signification d'un mot d'une région à l'autre
Le mot "gringo" nous hante depuis Tijuana. Au Mexique et en Amérique Centrale, il a parfois eu une connotation très raciste, nous assimilant à des nord-américains, et dénonçant le comportement impérialiste de ces derniers pendant le siècle passé dans tous ces pays. Nous avons découvert ce qu'est le racisme du point de vue de la victime, et cela ne nous a pas plu du tout! En Équateur et au Pérou, même si ce mot est beaucoup plus amical et désigne l'étranger en général, nous ne l'aimons toujours pas, car on nous l'adresse à longueur de journée. C'est comme si en français, on adressait à chaque personne qui ressemblerait à un "étranger": "eh, toi, l'étranger! Eh, toi, l'étranger!". Quand on veut nous vendre quelque chose en revanche, on est l'"amigo", l'ami...
Considération des cyclistes sur la route
Aux Etats-unis et au Canada, au mieux nous étions ignorés et très souvent rasés de près par les automobilistes alors que nous circulions à vélo, au pire, certains ont délibérément essayé de nous renverser.
Plus au sud, les automobilistes nous remarquent et nous croient ou nous doublent avec attention, souvent en nous encourageants. 2 constantes: dans tous les pays, les routiers font attention à nous, nous encouragent et nous laissent beaucoup de place en nous dépassant. Ce n'est pas le cas des chauffeurs de bus ou cars qui nous ignorent tous complètement dans leurs manœuvres et sont à l'origine de nos plus grandes frayeurs.
Hiérarchie dans l'importance des services
Depuis le Mexique, nous sommes surpris de constater le nombre de personnes qui possèdent un téléphone portable et qui l'utilisent abondamment! Ce sont ces mêmes personnes qui n'ont parfois pas d'eau courante à la maison, pas de toilettes dignes de ce nom, pas de douche, mais qui ont toujours la télévision câblée. En rencontrant les clients de la microfinance qui par définition sont des personnes considérées comme pauvres, presque toutes ont téléphones portables et télévision câblée avant les services de santé. Pour eux, c'est normal, mais même avec le temps, nous n'arrivons toujours pas à le comprendre. Certaines femmes font la lessive à la main pendant qu'elles utilisent leur téléphone portable.
La couverture du réseau téléphonique est exceptionnelle: même au milieu du Lac Titicaca ou dans des endroits très reculés et non peuplés, on peut téléphoner!
[ Sebastien | Le 09-08-2009 12:44 | 3 commentaires]
[ Eme |
Le 13-08-2009 15:18]
[ Gill |
Le 10-08-2009 20:45]
[ Dominique |
Le 09-08-2009 22:30]