Après notre mésaventure en bus, nous avons rejoint les parents de Sébastien à Nazca. Cela a été une grande surprise, car nous devions les rejoindre seulement 2 jours plus tard. Les retrouvailles ont été pleines d’émotion: 14 mois que nous ne les avions pas vus!
Pour préparer leur voyage au Pérou, ils sont passés par une agence où ils ont fait eux-mêmes leur programme, l’agence s’occupant des réservations des bus, hôtels et excursions. C’est un tour traditionnel qu’ils ont choisi, appelé ici "Gringo Tour", avec un programme permettant de s’acclimater à l’altitude au fur et à mesure: Lima, Pisco et Paracas, Arequipa et le Canyon de Colca, Puno et le lac Titicaca, Cuzco et le Machu Picchu.
Les lignes de Nazca
Dans ce désert où tout est sec et plat, on n’imagine pas qu’il y a un mystère: des géoglyphes. Découvertes en 1926, ces grandes figures et lignes tracées sur le sol sont parfois longues de plusieurs kilomètres. Elles sont maintenant classées au Patrimoine de l’Unesco.
En les survolant en avion (petits appareils de 3 à 12 passagers, plus le pilote), on peut apercevoir des trapèzes, une baleine, un astronaute, un chien, un singe, des mains, un arbre, un condor, un colibri, une araignée, un héron, un perroquet. Ce sont les figures les plus repérables et les avions les survolent en tournant à droite, puis à gauche, au dessus de chacune, afin que les passagers des 2 côtés de l’appareil puissent les observer et les prendre en photos.
Nous étions dans un petit coucou avec 6 autres touristes. Sébastien était à l’arrière, seul sur sa rangée. Il en a bien profité pour prendre des photos, car il voyait les figures à chaque cercle que faisait l’avion, qu’il tourne à droite ou à gauche. Je regardais et j’essayais de faire des photos, mais au bout d’un moment, un regard rapide me suffisait: l’appareil bougeait un peu et regarder l’horizon m’aidait à oublier les mouvements!
Le lendemain de notre survol, nous avons amené Liliane et Jean-Pierre. Liliane redoutait un peu ce survol des lignes: aucune excursion n’avait été réservée dans le cadre de leur voyage organisé. Mais en leur expliquant, ils ont eu envie de se lancer dans l’aventure et ont embarqué à bord d’un petit avion de 3 passagers. Ils ont beaucoup apprécié l’expérience, bien qu’un peu secoués.
Arequipa
Deuxième plus grande ville du Pérou, Arequipa est à une altitude de 2330 mètres. Cette ville n’est pas trop touristique et les "gringos" peuvent s’y promener sans être harponnés par les vendeurs dans les rues. Autour se trouvent 3 grands volcans: le Misti à 5822 mètres d’altitude est encore actif, le Chachani (6075m) et le Pichu Pichu (5669m). Un cadre superbe, surtout que nous étions à Arequipa lors d’une journée de brouillard et ces 3 volcans se sont couverts de neige!
Nous avons visité le "Monasterio de Santa Catalina", superbe de par son architecture ainsi que le musée "Sanctuarios Andinos" où on peut faire la connaissance de "Juanita", cette jeune fille sacrifiée par les Incas et découverte gelée sur l’Ampato (6310m) il y a quelques années.
C’est aussi dans cette ville que nous avons pu retrouver Monique et Jean-Pierre, 2 Français d’une cinquantaine d’années que nous avions rencontrés aux Îles des Galapagos, qui était leur premier pas en Equateur. Depuis, ils voyagent, sac au dos, au Pérou et en Bolivie. Nous avions essayé de les croiser souvent, mais les dates ne correspondaient jamais. Cette fois-ci, nous avons pu boire un coup avec eux, la veille de leur départ pour l’ascension du Misti. Nous avons su plus tard, qu’ils sont restés coincés sous une tempête de neige au premier campement, à 4700m et n’ont pu redescendre que le lendemain matin, lors d’une accalmie!
Gorges de Yura
Une randonnée d’environ 2 heures aller. On nous avait prévenus qu’il fallait des chaussures pouvant être mouillées. Nous pensions que ce serait seulement pour quelques "flaques", mais pas du tout: nous avons purement et simplement marché dans la rivière pour arriver au bout des gorges, à la cascade. Nous avons beaucoup rigolé, car par moments, cela ressemblait beaucoup à du canyoning: glissades et égratignures au programme, mais un très bon moment ! Nous sommes rentrés trempés mais heureux!
Canyon de Colca
Ce canyon fait 100km de longueur. Avec une profondeur de 3191 m, il était autrefois considéré comme le canyon le plus profond du monde. Mais, il a été démontré depuis qu'un canyon voisin, le Canyon de Cotahuasi, était encore plus profond (3535m). Son point culminant est à 4350 m d'altitude et on trouve la rivière de Colca dans la vallée.
Cette excursion de 2 jours nous a menés dans la "Reserva Nacional Salinas y Aguada Blanca", cette réserve nationale où nous avons pu observer 3 des 4 membres camélidés d’Amérique du Sud: les alpacas, les lamas et les vigognes. Le quatrième membre est le guanaco: il est très rare d’en voir dans la région. Puis nous avons visité les petits villages dans la vallée de Colca, très typiques: les habitants sont habillés de manière traditionnelle et tout est axé pour le tourisme… Un peu trop parfois…
Le point le plus important de cette excursion était l’observation du vol des condors. Nous avons eu la chance que le temps se lève et avons pu en voir une dizaine voler. Très paresseux, ces oiseaux de 11 à 15 kg ne battent presque jamais des ailes et utilisent les courants chauds pour monter dans les airs. Un spectacle vraiment superbe!
Puno, le lac Titicaca et ses îles
Après l’acclimatation dans la région d’Arequipa où nous avons passé un col en bus à 4870m d’altitude, nous étions prêts pour séjourner sur l’altiplano péruvien à environ 3800m d’altitude. Nous sommes tous restés ébahis devant l’immensité des paysages et la clarté du ciel.
Sur le lac Titicaca, un bateau nous a emmenés aux îles flottantes Uros puis à l’île de Taquile. Malgré la mise en scène touristique des îles Uros, nous avons apprécié d’écouter les habitants de ces îles nous expliquer comment elles étaient fabriquées (à l’aide d’un roseau qui s’appelle la "totora") et leur mode de vie sur place. Nous regrettons que cette « civilisation » ne subsiste que grâce au tourisme…
L’île de Taquile nous a réservé une surprise: elle était en fête lors de notre visite! Malheureusement, nous n’avons pas pu profiter des danses traditionnelles, tombant au moment du repas! Mais nous avons pu apprendre beaucoup sur les traditions. Les Taquiliens sont très machos: ils ne se promèneront jamais avec leurs femmes et s’ils n’ont pas le choix, ils marcheront 5 mètres devant. Ils portent aussi un bonnet à 2 couleurs s’ils ne sont pas mariés, et un bonnet d’une seule couleur s’ils le sont. Les femmes, quant à elles, portent un haut rouge et une jupe noire si elles sont mariées. Si elles sont célibataires et disponibles, elles porteront des habits de couleurs vives. Mais le plus surprenant: seuls les hommes tricotent sur l’île! Les femmes en sont interdites! C’est ainsi que l’on a croisé dans tout le village des hommes tricotant à l’aide de 4 ou 5 aiguilles!!
Cuzco, la vallée sacrée et le Machu Picchu
Après l’acclimatation à Puno, en haute altitude, nous sommes redescendus à Cuzco (3400m), pour la découverte des sites incas de la région et du Machu Picchu… Nous vous raconterons tout cela d’ici peu!
[ Sara | Le 31-07-2009 22:31 | 2 commentaires]
[ Dam |
Le 02-08-2009 02:18]
[ Gill |
Le 01-08-2009 11:15]