Notre départ de Lima a été encore retardé. Mon corps a lutté toute la semaine. La nuit de vendredi à samedi, et samedi matin, il a lâché prise. J'avais des diarrhées de plus en plus importantes depuis lundi; une première depuis notre départ d'Alaska il y a un an. Elles se sont empirées les dernières heures, et j'ai eu une forte fièvre samedi matin. Un gramme de paracétamol, 2 sachets de Smecta, mais 2h plus tard, la fièvre est revenue, et je n'ai jamais grelotté autant.
Nous nous sommes rendus au centre de santé du gouvernement juste à côté de l'auberge où nous dormons. Nous n'avons découvert son existence que la veille après être allés à la clinique anglo-américaine. Ce centre de santé tranchait complètement avec la clinique d'hier. Tout comme la clinique, il était propre, et semblait présenter de bonnes conditions d'hygiène, mais manifestement, les moyens manquaient. Nous avons été reçus par le garde de sécurité qui nous a immédiatement dirigé devant une sorte de cabinet. 10min plus tard, une médecin m'a ausculté, en tâtant mon ventre. Son verdict: nous devons faire plus attention aux lieux où nous mangeons... Sans qu'elle l'ait dit, c'est donc une intoxication alimentaire.
En préparant la prescription, après avoir inscrit un antibiotique et du paracétamol, elle nous a demandé si nous avions les moyens (financiers). Elle a donc adapté sa prescription en fonction pour les sels de réhydratation.
Au total, nous avons payé 5 soles (1,15 EUR) pour la consultation de 10min et 8,50 soles (2 EUR) pour la pharmacie.
La veille, à la clinique, nous avions payé beaucoup plus! 245 soles (65 EUR) la consultation de 10min et une centaine de soles (25 EUR) pour les médicaments.
Aurais-je eu des soins au rabais? Non, je ne crois pas. Quand même fou ces différences de prix, et ce, à quelques rues d'écart!
Nous pensons détenir l'explication à cette intoxication: nous en avons un peu marre de manger du riz et du poulet frit à tous les repas, parce que c'est un des seuls plat pour lequel nous sommes (presque) sûr que tout est bien cuit. Depuis un mois environ, nous n'hésitons plus à choisir dans les menus du jour des plats qui nous permettent de varier notre alimentation, et de manger encore plus qu'avant, et presque sans restriction ce que les locaux mangent. Ici, la spécialité est le ceviche, du poisson cru mariné, dont je raffole et dont j'ai dû abuser, en plus des salades.
Cet incident nous aura servi de leçon. Nous ne sommes pas invincibles et allons donc revenir avec regrets à des plats intégralement cuits...
Nous avons par ailleurs lu quelques blogs de voyageurs disant qu'ils ont tous été malades dans les Andes au Pérou et en Bolivie, et que d'après des médecins, les bactéries sont différentes dans ces régions, et qu'il faut donc faire beaucoup plus attention...
Samedi, une fois l’antibiotique pris, c’est allé un peu mieux. Avec l’aide de la serveuse de l’auberge, Sara m’a préparé un plat local prescrit par la médecin : cuire dans de l’eau bouillante du riz avec des pommes de terre et des carottes, ajouter du pain, écraser le tout, et ne garder que la partie la plus liquide. Elle m’a aussi préparé une boisson à base d’un fruit local, le "membrillo".
J’ai été au ralenti samedi, mais de mieux en mieux. Vers 21h, j’ai eu soudain un violent mal de ventre. Recroquevillé dans le lit, le moindre mouvement me déchirait le ventre… Après 1h, j’ai eu grand peine à me traîner courbé vers la douche. L’eau chaude m’a fait énormément de bien, j’en suis ressorti comme si de rien n’était !
Une bonne nuit de sommeil après, tout allait mieux. Hier dimanche, tout allait bien pour les deux, nous en avons donc profité pour mettre à jour le site internet et travailler sur la microfinance.
Aujourd’hui, tout va mieux pour les deux, et nous allons commencer de monter !
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Sebastien | Le 15-06-2009 09:05 | 3 commentaires]
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Gill |
Le 17-06-2009 09:15]
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Natim |
Le 16-06-2009 11:01]
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JP |
Le 16-06-2009 08:59]