Au revoir Equateur, Bonjour Pérou!

Après une petite escapade à cheval dans les montagnes environnant la vallée de Vilcabamba, la vallée de la longévité, où les personnes les plus âgées atteindraient 120 ans, nous avons repris les vélos pour quelques derniers cols en Equateur, moins hauts que les précédents, mais tout aussi difficiles. Nous avons adoré l’Equateur, et comme pour y rester encore un peu plus longtemps, nous sommes restés une journée de repos à Catacocha. Encore quelques cols sous la chaleur, et un camping sauvage sur le bord d’une rivière au milieu de la forêt tropicale sèche, et nous sommes arrivés à la ville frontière de Macara.

Au revoir Equateur…

Pays où :

  • On mange du riz matin, midi et soir (tout comme au Pérou d’ailleurs !)…
  • On choisit sa viande avec les mains sur les étalages du supermarché, après avoir tâté chaque morceau…
  • Souvent, il y a 2 prix : le prix pour les locaux et le prix pour les touristes. Pour les hôtels, c’est d’ailleurs tout à fait légal…
  • On retrouve tous les soirs dans sa soupe des pattes de poulet qui font trempette…
  • Les plaques d’égouts sont manquantes et laissent la place à un trou béant sur la chaussée ou les trottoirs…

En quittant l’Equateur, nous avons dû nous soumettre à un contrôle médical et un rappel des consignes de prévention concernant la grippe dite « porcine ». Nous sommes restés presque une heure et avons pu observer les locaux (équatoriens surtout) aller et venir d’un pays à l’autre en transportant des marchandises à vélo ou en voiture sans devoir présenter aucun papier ni passer le contrôle médical…

Bonjour Pérou !

Au Pérou, pas de contrôle, et un douanier pas très chaleureux. 50 mètres après la frontière, les « gringo, gringa ! » ont (re)commencé… Aïe ! Si c’est comme ça tout le long, le Pérou ne va pas nous plaire… Sara se fait siffler à nouveau : elle pédale donc le nez dans le guidon et ne réagit pas, c’est sa seule défense.

5km après la frontière, contrôle de police… dans une descente ! Nous ne sommes pas rassurés : nous sommes au milieu de nulle part, et une des premières questions des 3 policiers consiste à nous demander si nous avons un appareil photo… Nous pensons la même chose : on va se faire racketter ! Nous ne savons pas si c’est du lard ou du cochon (d’ailleurs, ici, les cochons sont en liberté et se promènent dans les bas côtés des routes : il n’est pas rare d’y voir une truie suivie de sa portée, une dizaine de modèles réduits !). On nous a tellement mis en garde contre les vols au Pérou que nous ne sommes pas très rassurés. Après avoir fait mine de ne pas comprendre, nous avons répondu à d’autres questions concernant notre nationalité et notre voyage, et les policiers nous ont expliqué qu’ils se font prendre en photo avec tous les voyageurs à vélo qu’ils voient passer ! Nous avons donc pris plusieurs photos, avec l’aide d’un automobiliste qu’ils ont arrêté et prié de descendre de son véhicule pour nous tirer le portrait ! Ces policiers étaient au final très sympathiques, nous ont mis en garde contre leurs compatriotes voleurs, nous ont offert un sac de brioches et nous ont très fortement déconseillés de faire étape à Sullana (où nous pensions passer la nuit suivante…). Ce conseil a été confirmé par de nombreuses personnes par la suite, notamment le propriétaire de l’hôtel dans lequel nous sommes restés le soir même, avec qui nous avons eu une longue discussion sur le Pérou. Lorsqu’il a su que nous étions de France, il a tout de suite parlé de la photo de nue de Carla Bruni mis en vente il y a peu et de l’avion d’Air France tombé dans le Pacifique… Au passage, à chaque fois que nous disons que nous venons de France, et ce depuis l’Alaska, les gens nous parlent tout de suite de Carla Bruni ou de Zinédine Zidane…

Le lendemain, notre entraînement dans les Andes et notre sang surchargé en globules rouges nous ont permis de parcourir sans problèmes 114km sur un parcours plat à travers le désert pollué de la côte Nord du pays et d’éviter ainsi de faire étape à Sullana ! Nous avons fait une moyenne en déplacement de presque 19km/h, ce qui ne nous était pas arrivé depuis l’Amérique Centrale : dans les Andes, notre moyenne ne dépassait pas les 10km/h !

Lima

Nous sommes maintenant à Lima … Rapide, n’est-ce pas ? Et oui, certains diront que nous avons triché, d’autres que nous avons bien fait. Après beaucoup d’hésitations et sachant que nous sommes un peu en retard sur notre planning, nous nous sommes décidés à éviter les 1000km qui séparent Piura de Lima, 1000km de désert plat, pas très propre, monotone. Nous avions déjà passé 2 jours dans ce décor et cela nous a suffit.

Nous avons donc choisi de prendre un bus. Départ : 18 heures. Arrivée le lendemain à 9 heures, soit 15 heures de voyage. Nous avons été impressionnés par la sécurité déployée tout au long su voyage. En plus d’un contrôle d’identité (carte d’identité ou passeport à l’appui) et d’une signature à l’empreinte digitale sur la feuille d’embarquement, les passagers sont filmés à leur montée dans le bus ainsi qu’assis à leur place, leurs sacs sont fouillés avec attention et scannés au détecteur de métaux… Mais ce traitement est à priori facultatif pour les voyageurs étrangers (à vélo ?), puisque nous y avons échappé en partie.

Ce « grand saut » nous permettra de prendre plus de temps pour affronter les montagnes andines entre Lima et le lac Titicaca, régions aussi très riches en microfinance!

[Drapeau de Pérou Sara et Sébastien | Le 07-06-2009 21:52 | 3 commentaires]

Commentaires

[France Dominique | Le 08-06-2009 21:12]

Bienvenue au Pérou, pays qui m'est cher pour y avoir voyagé durant deux mois ainsi qu'en Bolivie il y a maintenant 35 ans. J'en ai gardé de très beaux souvenirs. J'espère qu'il en sera de même pour vous. Je me souviens d'un col à 4800 mètres franchi en train au départ de Lima, pour accéder à l'altiplano;si c'est pour vous, alors bon courage.

[France Gill | Le 08-06-2009 09:26]

Bon courage pour la suite. ON vous suit...

[France JP | Le 08-06-2009 09:12]

bonjour le Pérou ou vos premières rencontres semblent quand même prometteuses. Combien de temps allez vous garder vos surplus de globules rouges? Car en effet il va falloir en avoir pour arriver jusqu'au lac Titicaca!

Ajouter un commentaire

Recopier le code: