Sur les Crêtes

Nous sommes restés quelques jours à Cuenca, le temps de rendre visite à une Institution de Microfinance et de nous ré-acclimater à l’altitude en se promenant dans le centre ville. La saison des pluies était censée être terminée depuis 2 ou 3 semaines, mais chaque jour, nous avons observé une alternance d’éclaircies ensoleillées et d’averses.

Entre Cuenca et Loja, selon les versions, il y avait entre 100 et plus de 200km… Nous prévoyions 3 jours, mais le relief nous a forcés à l’accomplir en 4 jours qui auraient pu tout à fait se transformer en 5 si nous n’avions pas eu un rendez-vous avec René, notre hôte à Loja. Les montagnes ne nous ont pas épargnés, et c’est un col à plus de 3000m d’altitude que nous avons franchi chaque jour, sans compter les « bosses » intermédiaires. Pendant 4 jours, nous n’avons pas pédalé une seule fois sur une portion de plat : après chaque descente d’une quinzaine de km, une nouvelle montée de 15 km suivait… Après 45 minutes de descente en s’arrêtant souvent pour prendre des photos et refroidir les freins, 2 à 4 heures de longue montée s’enchainaient…

Nous avons donc accompli des étapes dignes de celles enchainant les plus grands cols des Alpes ou des Pyrénées. Mais nos vélos ne sont pas les poids plume des coureurs du Tour de France qui se soulèvent avec l’auriculaire ! Ils pèsent chacun 15kg, plus les 30kg de bagages et les réserves d’eau. Nos jambes le savent bien ! Nous avons de belles courbatures.

Les Andes Equatoriennes nous font souffrir, mais qu’elles sont belles ! Les lumières sont magnifiques, les nuages filtrent les rayons du soleil qui révèlent toute la palette de verts possibles sur le « parano », les alpages d’altitude. Les régions que nous avons traversées sont relativement isolées, et sont habitées principalement par des indigènes, vêtus des costumes traditionnels.

Le premier jour, nous avons fait du camping sauvage à côté d’un abri de berger. Cela nous a fait du bien de remonter notre tente, de retrouver nos réflexes et de camper : pour raisons de sécurité, nous ne l’avions pas plantée depuis le Mexique, depuis 3 mois.

Ces superbes jours que nous avons passés dans les montagnes ont été un peu ternis par une mauvaise rencontre… En traversant un village, nous avons entendus quelques « gringo, gringa ! » sur notre passage et comme d’habitude, avons fait mine de ne rien entendre. Mais au village suivant, lorsque j’ai entendu des « gringo » venant d’un groupe d’enfants d’une dizaine d’années perchés sur un talus 10 mètres plus haut, j’ai aperçu du coin de l’œil un des enfants ramasser une pierre et nous la lancer… Nous avons stoppé net et je n’ai pas pu m’empêcher de les sermonner immédiatement. Deux femmes ont assisté à la scène sans sourciller…

[Drapeau de Equateur Sebastien | Le 27-05-2009 19:35 | 2 commentaires]

Commentaires

[Nouvelle Zélande Frerot 2 | Le 29-05-2009 02:57]

Et, y'a de la neige? Et sinon, y'a du travail la bas??

[France Gill | Le 28-05-2009 10:35]

allons donc, Sébastien fait même des sermons en espagnol ! Heureux d'avoir de vos nouvelles. Il me semble sentir vos courbatures. Courage et restez émerveillés ! bises

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