Une phrase que nous avons souvent sur la bouche en fin de journée… "Puis-je voir la chambre, s’il vous plait?"
Qui, en France ou dans tout autre pays « développé » poserait une telle question ?? Cela ne nous viendrait même pas à l’idée de voir la chambre avant de donner son accord et de payer.
Et pourtant, depuis le Mexique, nous devons nous méfier de tout établissement hôtelier et tout vérifier: que la porte ferme bien (et si elle a un verrou), qu’il y a bien de l’eau, que la salle de bain est propre, que les draps sont propres, qu’il y a du papier toilette, que la poubelle est bien vidée (depuis le Mexique, le papier WC ne se jette pas dans la cuvette, mais dans la poubelle à côté), qu’il y a bien de l’eau chaude si le prix comprend ce service, que le sol est propre, que la clé fonctionne bien, que la télévision fonctionne (s’il y en a une), qu’il y ait des serviettes de toilette propres (nous avons les nôtres, mais le prix inclut presque toujours ce service, alors nous en profitons), etc.
Il est parfois difficile de tout voir et c’est ainsi que nous avons eu une chambre sans vitres aux fenêtres au Salvador, pas de serviette de toilette au Guatemala, pas de papier WC au Honduras, pas d’eau chaude dans les montagnes du Mexique …
Et la dernière en date au Panama. Nous demandons à la station service où nous pouvons trouver à nous loger, pas trop cher. La journée a été dure, mais surtout la journée de la veille et nous en payons les frais. Le pompiste est tout heureux, il nous annonce triomphant que nous sommes à destination: il y a des chambres à louer juste à 20 mètres. Le cadre est très sympa – dans une forêt de pins – et les propriétaires sont en train d’organiser un rassemblement d’un parti politique (ce sont les élections présidentielles le 26 avril au Panama), mais ils trouvent 2 minutes pour nous montrer la chambre. C’est un peu cher, mais c’est sur notre route et ça nous plait bien. Sébastien part visiter la chambre. Il revient, il a payé, nous pouvons nous installer. Je rentre à mon tour dans la chambre : il manque le papier toilette et le petit savon de Marseille (qui n’est pas de Marseille, mais presque !), mais peu importe : nous sommes arrivés !
Nous ouvrons nos sacoches : comme nous avons le minimum avec nous, nous devons souvent tout sortir. Les gels douche et c’est parti pour une bonne douche… sauf qu’il n’y a pas d’eau ! Nous traversons tout le domaine pour demander aux propriétaires. Ils nous assurent qu’il y aura de l’eau d’ici 10 minutes. Sébastien le prend « tranquille ». Pour ma part, je tourne en rond, rêvant d’eau. Nous attendons plus d’une heure, puis je vais frapper à la porte voisine pour demander s’ils ont de l’eau. Eux non plus, pas d’eau, on leur en a promis pour dans 10 minutes, mais c’était il y a plus d’une demi-heure maintenant. L’homme fait signe à Sébastien et tous deux vont revoir les gérants. Le verdict tombe : problème de pompe, il n’y aura pas d’eau ce soir, ni demain. Les billets ressortent du portefeuille du propriétaire. Nous devons donc repartir, il est presque 7 heures, le soleil s’est couché, la nuit tombe. Nous enfourchons donc nos vélos et partons pour la « hospedaje » qu’on nous a indiquée, toute proche … presque 3 kilomètres dans la nuit et sans panneau pour l’indiquer!
Ps : au Panama, jamais de pancarte sur les routes. Après 4 jours de vélo et 270 kilomètres, nous en avons vu 2 au total : une indiquant la prochaine ville à Changuinola, mais plus rien ensuite, nous avons donc demandé à chaque intersection où il fallait aller. La seconde était sur la route de montagne, pour rallier la panaméricaine, côté Pacifique : une pancarte au milieu de rien, juste pour annoncer que c’est tout droit. Ca tombait bien, il n’y avait pas d’autre route !
[ Sara | Le 20-04-2009 17:34 | 2 commentaires]
[ Gill |
Le 21-04-2009 19:54]
[ TITOUANELIE |
Le 21-04-2009 11:01]