A notre grande surprise, il n’y a plus vraiment de frontière entre le Guatemala et le Salvador ! Cela devrait aussi être ainsi entre le Salvador et le Honduras, puis entre le Honduras et le Nicaragua. En effet, ces 4 pays ont mis en place une sorte de zone de libre échange et de libre circulation des personnes, semblable à l’Espace Schengen en Europe. Ainsi, c’est le Guatemala qui nous a accepté un visa, et ce visa nous permettra de nous rendre jusqu’aux portes du Costa Rica. Nous avons simplement à présenter notre passeport aux frontières entre ces 4 pays. Sara était un peu déçue de ne pas avoir le tampon du Salvador sur son passeport !
Avec tout ce que nous avions entendu sur ce pays, nous étions anxieux de le traverser à vélo. Mais pour le moment, nous n’avons fait que de belles rencontres, ou presque ! Le paysage et le climat n’ont pas beaucoup changé : toujours très chaud, toujours des ordures partout le long des routes, mais aussi autour des habitations, toujours des palmiers, toujours des camions de canne à sucre, toujours des "chicken bus". On nous observe en revanche avec encore plus d’attention, et on nous envoie plus volontiers un ou deux "Gringo, gringo !". Parfois, nous leur répondons : "Nous ne sommes pas gringos, nous sommes français, c’est différent !". La plupart ne semble pas nous comprendre. Peu importe, cela nous permet d’échanger quelques mots et sourires !
Nous avons appuyé fort mais sommes arrivés à notre ville étape, Acajutla, 30 minutes seulement avant le coucher du soleil au terme de 109km… Impossible de trouver le moindre hôtel… Anxiété… Nous avons abordé des personnes dans la rue pour leur demander où en trouver un. L’un d’entre eux, un vieux monsieur, s’est proposé de nous accompagner pour nous montrer les 2 seuls hôtel de la ville. Il a enfourché son tricycle, et nous l’avons suivi. Le premier "hôtel" n’était pas très propre, et les gérants sympathiques, mais éméchés… Le second donnait sur l’océan, mais il semblait ne pas y avoir de chambre disponible. Elle allait « bientôt » être libérée… Bizarre, le prix était de 15 dollars (la monnaie au Salvador est le dollar américains) pour 12 heures… En général, ce genre de tarification est pour les hôtels de passe. On nous a fait patienter, et notre guide semblait confiant. En fait, les propriétaires nous ont proposé de nous héberger dans une pièce vacante au rez-de-chaussée de leur habitation. C’est moi qui l’ai visitée et qui ai donné mon accord, sans remarquer qu’il n’y avait pas de vitres aux fenêtres ! Nous avons donc cohabité avec des lézards et de nombreux moustiques !
En m’attendant, Sara s’est faite abordée par un Monsieur qui lui a demandé : "Combien tu prends ?". D’une manière générale, dès qu’elle se retrouve seule, elle se fait beaucoup plus siffler qu’auparavant. Rien de méchant, seulement du machisme, mais elle a beaucoup de mal à l’accepter, et je la comprends.
Au final, nous ne ressentons pas d’insécurité particulière, et nous avons même opté pour une journée de repos ici, sur les plages de La Libertad, pour nous reposer et reprendre des forces au milieu de ces très longues étapes.
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Sebastien | Le 06-03-2009 07:26 | 1 commentaire]
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Gill |
Le 07-03-2009 09:40]