C’est non sans hésitations que nous sommes sortis à nouveau du cadre de l’Association Planète Durable et Solidaire pour ces 3 derniers jours. En effet, au vu des conditions de sécurité assez précaires au Guatemala, nous ne souhaitions pas nous y attarder à vélo. Mais le lac Atitlan, Panajachel et Antigua sont des lieux renommés à ne pas rater lors d’un passage au Guatemala.
Nous avons donc décidé de nous y rendre en empruntant les bus locaux et d’y faire une boucle de 3 jours, en restant bien sur nos gardes.
La ville d’Antigua est une petite ville très bien rangée par rapport aux autres villes et villages traversés auparavant. Elle est entourée de 3 grands volcans : Agua, Fuego et Acatenango. Superbes !
Nous avons aussi profité de notre présence dans cette ville pour prendre un tour organisé pour le volcan Pacaya. Ce volcan est encore actif et des tours guidés amènent les touristes à côté d’une coulée de lave encore rougissante (malheureusement, dans le passé, le volcan Pacaya a vu de nombreux touristes se faire agresser et voler sur ses pentes : aujourd’hui, c’est plus sécuritaire, mais il est fortement conseillé d’y aller en groupe avec un guide). Ce spectacle, fascinant et qui fait froid dans le dos (même si on sentait bien la chaleur que le volcan dégageait), nous a montré comment nous, humains, sommes si petits face à la puissance de la Terre ! A tout moment, Pacaya peut se réveiller et courir ne sert à rien…
Puis nous sommes allés à Panajachel, au bord du lac Atitlan, d’où partent de petits bateaux pour se rendre sur les autres villages qui bordent ce lac. La petite ville, en soit, n’a rien de très extraordinaire : très touristique, elle rassemble beaucoup de peuples locaux venus vendre leurs travaux (tissage, sculptures) à des touristes en quête d’authenticité. Il est donc impossible de s’y promener sans être abordés par toutes sortes de vendeurs mayas, qui entre nous sont magnifiques !
C’est aussi là que nous avons rencontré une famille à vélo avec 2 enfants (10 et 12 ans), la famille Verhage, qui sont partis de Los Angeles et vont à Santiago de Chili. Ils voyagent sur 2 tandems.
Pendant ces 3 jours, nous avons aussi fait la connaissance de notre pire ennemi (après le vent bien sûr !) en Amérique Centrale : le chicken bus, ce bus local dans lequel il n’est pas rare de voyager à côté de poulets (d’où son nom !). Ces bus sont des anciens bus canadiens ou américains, de transport scolaire, recyclés ici dans les pays d’Amérique Centrale. Nous avons donc pu étudier l’ennemi de l’intérieur, ayant voyagé à bord d’un bus de 1987 de Brandford (Ontario, Canada). Ces bus sont les rois sur la route : dépasser dans les virages sans visibilité (si jamais un véhicule arrive dans l’autre sens, il n’a qu’à bien se tenir et laisser la place !), serrer et se faufiler sont tout un art très bien maitrisé par les chauffeurs (ou chauffards ??). Certains cyclistes que nous suivons et qui sont devant nous l’ont mentionné à plusieurs reprises : quand un chicken bus arrive, il klaxonne et il vaut mieux s’enlever vite du milieu, car la notion de partage de la route lui est complètement inconnue …
[
Sara | Le 27-02-2009 23:50 | 2 commentaires]
[
Eme |
Le 28-02-2009 11:10]
[
Gill |
Le 28-02-2009 10:38]