Vulnérabilité à rude épreuve

La traversée de Los Angeles s’avère beaucoup plus facile et agréable que l’on nous avait dit. Nous longeons  les plages puis de grands boulevards avec pistes cyclables. Au détour d’une rue, un énorme 4*4 nous double. Ses occupants nous aspergent au passage d’un liquide qui ressemble à de l’eau …

17h30 … 75 km au compteur … Pas de camping à l’horizon, mais nous le savions. Nous entrons dans Huntington Beach. Un policier nous aborde pour nous demander où nous pensons loger ce soir. Sébastien lui répond : "aucune idée", puis s’en mord la langue … Ne jamais dire "on ne sait pas" à un policier aux USA, qui plus est en ville, à 150 km de la frontière mexicaine. Nous lui parlons de l’auberge de jeunesse et lui donnons l’adresse. Il redémarre en disant qu’il nous y rejoint … L’auberge de jeunesse n’existe plus … Vendue depuis 2 ans, mais toujours sur Internet. Le policier nous l’annonce, nous sonde pour savoir où nous dormirons … Dans la rue ?? NON !! Surtout pas !! Il repart … Mais nous savons qu’il viendra vérifier où nous sommes plus tard…

Nous n’avons plus de solution. Il fait déjà nuit noire (le soleil se couche avant 17h maintenant). Nous nous rabattons sur le motel le moins cher  que nous trouvons (75$ tout de même … et sans petit déjeuner bien sûr !!). Nous montons toutes nos sacoches à l’étage et laissons les vélos au rez-de-chaussée, dans le parking, comme nous l’a conseillé le propriétaire … bien attachés …

La nuit est  bonne et réparatrice.

Sébastien descend le premier avec les premières sacoches …  4 serres-liens gisent à terre à côté de nos vélos… Bizarre : "il faudra que je demande à Sara s’ils étaient là hier soir" … 2 secondes plus tard : "oh non !" … Des voyous ont repéré nos vélos et ont essayé de démonter méticuleusement le support du compteur de Sara ainsi que sa lumière avant … Ils ont dû être dérangés au milieu de leur opération, mais sont quand même repartis avec la housse de la bombe à ours, accrochée à la potence. … Au final, rien de bien grave, tout est réparé. Mais nous réalisons combien nous sommes vulnérables … Nous appréhendons la suite du voyage … Nous nous promettons, à l’avenir, de monter nos vélos dans la chambre d’hôtel/motel où que nous soyons et de retirer tous les accessoires possibles lorsque nous campons … Heureusement, nos vélos étaient bien attachés … Nous prenons un bon coup au moral…

Nous prenons un bon petit déjeuner dans un café de la rue principale pour une "re-motivation" des troupes. Là, une charmante dame, en apprenant notre périple, nous invite chez elle à prendre une douche ! Un cycliste souhaite nous offrir un café et nous donne quelques informations précieuses sur la route qui nous attend ! Malheureusement, nous n’avons pas le temps : nous devons rencontrer Steve, à Newport Beach, pour un rendez-vous microfinance …

Après ce rendez-vous qui s’est très bien passé, nos rencontres sur la route sont chaleureuses et pleines d’encouragements. Le moral remonte …

Ce soir, la frontière n’est plus qu’à 70 km … Vera et Uli, 2 Allemandes rencontrées sur la route il y a 15 jours, nous attendent pour traverser la frontière tous ensembles et sortir rapidement de Tijuana, ville frontière, qui n’est pas très sûre depuis les 2 ou 3 derniers mois …

[Drapeau de Etats-Unis Sara et Sébastien | Le 13-11-2008 18:25 | 1 commentaire]

Commentaires

[France Gilou | Le 14-11-2008 09:21]

c'est là que commence l'aventure. De petits nouveaux réflexes à acquérir. Prudence et confiance vont ensemble. on pense à vous...

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